Loser
I’m a loser baby
So why don’t you kill me
So why don’t you kill me
Quand j’ai demandé à ma femme de me tuer, ça l’a fait marrer. Pourtant, je ne rigolais pas. J’avais même plutôt envie de chialer. Le chat en a profité pour m’envoyer un coup de patte. “Tu vois”, j’ai dit. Elle a ri de plus belle.
“Je ne peux quand même pas demander ça à maman”, j’ai fait. Je savais que cela allait l’énerver. Et comme elle savait que je savais, elle s’est laissée embarquer. “On sait tous que ta mère ferait n’importe quoi pour toi ! Allez, range-moi ce flingue et vas plutôt te doucher…”
Je me suis exécuté sans me faire prier. On peut être un loser et avoir de l’hygiène. Je me suis sacrément cogné le coude contre la faïence de la douche. Ça pissait dru. Je me suis dit que décidément, ça n’était pas ma journée.
Je suis sorti de la salle de bain à poil. Dans la chambre elle m’attendait, à genou sur le lit, en nuisette rose, le calibre tendu, à bout de bras. Je l’ai trouvée trop belle comme ça. Ça m’a rappelé ces couvertures de romans de gare. J’ai regardé le mien de calibre et j’ai bien vu que désormais, je n’étais plus l’homme de la maison.
Elle a fait “pan” je crois, mais sa voix a été couverte par la détonation. On s’est retrouvé tous les deux sur le cul, au double sens du terme. J’ai pensé que je serai en retard au boulot. Il y avait du sang partout. J’ai cru d’abord que c’était mon coude. Puis j’ai bien senti qu’elle passait sa main sous ma nuque. Elle avait l’air affolé. Elle a dit un truc du genre “pardonne-moi !” J’avais très mal mais je lui ai fait mon plus joli sourire en guise de remerciement.
Elle pignait, dis donc. “Ah, ces gonzesses !”, j’ai pensé. J’avais envie de rester un petit peu comme ça, alangui dans ses bras. J’avais envie d’une clope. Il y avait tellement de choses dont j’avais envie pour le coup, tellement de choses à côté desquelles j’étais passé.
Mais bon, on ne se refait pas…
“Je ne peux quand même pas demander ça à maman”, j’ai fait. Je savais que cela allait l’énerver. Et comme elle savait que je savais, elle s’est laissée embarquer. “On sait tous que ta mère ferait n’importe quoi pour toi ! Allez, range-moi ce flingue et vas plutôt te doucher…”
Je me suis exécuté sans me faire prier. On peut être un loser et avoir de l’hygiène. Je me suis sacrément cogné le coude contre la faïence de la douche. Ça pissait dru. Je me suis dit que décidément, ça n’était pas ma journée.
Je suis sorti de la salle de bain à poil. Dans la chambre elle m’attendait, à genou sur le lit, en nuisette rose, le calibre tendu, à bout de bras. Je l’ai trouvée trop belle comme ça. Ça m’a rappelé ces couvertures de romans de gare. J’ai regardé le mien de calibre et j’ai bien vu que désormais, je n’étais plus l’homme de la maison.
Elle a fait “pan” je crois, mais sa voix a été couverte par la détonation. On s’est retrouvé tous les deux sur le cul, au double sens du terme. J’ai pensé que je serai en retard au boulot. Il y avait du sang partout. J’ai cru d’abord que c’était mon coude. Puis j’ai bien senti qu’elle passait sa main sous ma nuque. Elle avait l’air affolé. Elle a dit un truc du genre “pardonne-moi !” J’avais très mal mais je lui ai fait mon plus joli sourire en guise de remerciement.
Elle pignait, dis donc. “Ah, ces gonzesses !”, j’ai pensé. J’avais envie de rester un petit peu comme ça, alangui dans ses bras. J’avais envie d’une clope. Il y avait tellement de choses dont j’avais envie pour le coup, tellement de choses à côté desquelles j’étais passé.
Mais bon, on ne se refait pas…