Un rêve éveillé
C’est marrant les rêves. C’est marrant mais c’est pas drôle. Ou le contraire, allez savoir ?! Mon ami est revenu. Cette nuit. Me dire qu’il n’était pas parti. Maman avait fait la même chose. Ils m’en arracheraient des larmes. Parce que j’y ai cru bien sûr. Parce qu’il faut croire que j’en avais besoin. Parce qu’il faut croire que quelqu’un savait… à quel point j’en avais besoin !
Comment s’imaginer malade quand on est bien portant. Comment s’imaginer la fin quand le début n’en finit plus. Et quel début d’ailleurs ? Où tout cela a-t-il commencé ? Où tout cela finira-t-il ?
Puis à la fin du rêve… il a bien fallu s’éveiller ! J’ai cherché la solitude, mais je n’ai rien trouvé. Il n’y avait que l’absence et sa pesanteur. Un contraire de la liberté. Ce qui nous colle les pieds sur terre, avant l’envol… avant le dernier rêve, celui dont on ne s’éveille pas !